La richesse naturelle et topographique de Drâa Tafilalet n’a pas son égale au Maroc, avec des monts enneigés qui dépassent les 4.000 mètres, les paysages lunaires des deserts rocailleux, les imposantes dunes de sables de plusieurs dizaines de mètres de hauteur et les oasis verdoyantes qui grouillent de vie.
La naissance d’une oasis est souvent le résultat d’une remontée d’eau souterraine à la surface, généralement une nappe phréatique, une rivière souterraine ou une source d’eau chaude, créant un point d’eau permanent ou saisonnier dans une zone désertique ou semi-aride. Autour de cette eau se crée un écosystème entouré de végétation luxuriante (palmiers, arbres fruitiers et cultures diverses), un refuge contre la chaleur extrême pour une variété d’animaux tels que des oiseaux, des reptiles, des petits mammifères et des insectes, et un point d’approvisionnement en eau et en nourriture pour les voyageurs et les habitants locaux.
Une oasis est considérée dans toutes les cultures humaines comme un symbole de vie, de fertilité et de prospérité, et est célébrée dans les arts, la littérature et la religion.
Voici notre sélection des 7 oasis à visiter absolument tout le long de la rivière Drâa sur plus de 200 kilomètres, du nord au sud.
L’oasis de Mezguita s’étend sur plus de 14 kilomètres à partir du massif rocheux qui surplombe Agdz, bourgade de plus de 10.000 habitants. Cette petite ville qui marque le début de la vallée du Drâa a été fondée au pied du Djebel Kissane qui culmine à 1.485 mètres d’altitude et a longtemps joué un rôle économique important dans le commerce caravanier transsaharien.
L’oasis de Mezguita abrite une immense palmeraie et des jardins odorants où poussent menthe et henné, le tout irrigué par un système de seguias élaboré et fort ingénieux, entretenu depuis plusieurs générations par les agriculteurs locaux. Les habitants y cultivent également de la luzerne et des arbres-fruitiers, notamment des figuiers.
L’oasis de Tinzouline est une grande palmeraie qui s’étire sur 48 kilomètres à partir du village fortifié éponyme de la province de Zagora. On y cultive des dattes dont la renommée est nationale et plusieurs touristes amoureux des grands espaces y font escale ou y séjournent chez l’habitant.
L’oasis de Tinzouline est visible depuis le douar de Tamezmoute et des hauteurs de Foum Azlag.
L’oasis de Ternata est visible de la terrasse surplombant le Ksar Tissergate, à 7 kilomètres de la ville de Zagora. Cet ancien édifice construit au 16ème siècle a été restauré vers la fin des années 1960 et abrite un beau musée des arts et traditions de la vallée du Drâa.
L’oasis de Ternata offre à ses visiteurs un riche écosystème qui s’est développé autour d’une palmeraie de palmiers dattiers et qui attire de nombreux touristes dans une stratégie à long terme de valorisation du patrimoine oasien marocain.
L’oasis de Fezouata se trouve à l’entrée du Jbel Zagora et constitue avec Tamegroute une magnifique palmeraie qui a longtemps joué un rôle politique, spirituel et économique important, notamment après la fondation au 16ème siècle de la Zaouïa de Tamegroute qui deviendra plus tard la Zaouïa Naciria.
En plus d’un écosystème unique, la région offre un intérêt archéologique indéniable grâce aux formations géologiques de Fezouata et la présence, entre autres, d’arthropodes fossilisés datant de l’ère paléozoïque. C’est également un haut lieu de l’artisanat avec des ateliers de poterie dont la renommée est désormais internationale.
L’oasis de Ktaoua regroupe plusieurs localités voisines dont Tagounite, Blida, Tiraf et Bounou, qui pour certaines ont longtemps été fortement peuplées par des populations juives avec l’exode vers les grands centre urbains et vers l’étranger.
La palmeraie qui abrite palmiers dattiers et arbres fruitiers est visible depuis le plateau du Jebel Bani, une montagne abrupte et effilée, ou depuis Foum Takkate, un spot idéal pour les amoureux de photographie de paysages.
M’Hamid El Ghizlane est au cœur d’une région qui se situe à la lisière du Sahara et aux confins algéro-marocains, sur des terres désertiques qui ont longtemps été une étape importante dans le commerce transsaharien. La commune rurale est devenue une destination touristique extrêmement populaire, avec les magnifiques dunes de sable d’Erg Chegaga, des expériences en plein désert (bivouac, randonnée, ballade à dos de dromadaire, quad, buggy, etc.) et une faune endémique, notamment des gazelles qui évoluent en toute liberté dans leur milieu naturel.
L’oasis de M’hamid contraste avec les immenses étendues sableuses du desert, grâce à une petite palmeraie qui s’étend de la rivière Drâa avant de se perdre dans les sables du Sahara, et sépare le M’Hamid Bali (ou l’ancienne M’Hamid) du M’Hamid Jdid (la nouvelle M’Hamid).
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