La Vallée du Safran qui se situe dans la région de Taliouine, dans la province de Taroudant, est connue pour être le plus grand producteur de safran du Maroc et d’Afrique du Nord. Mais de l’autre côté des sommets du Haut-Atlas qui la surplombe se trouve une autre région productrice de l’un des meilleurs safrans du monde, dans les environs du Mont Sirwa (ou Siroua) à quelques kilomètres d’Ouarzazate.
Embarquons immédiatement dans un voyage haut en couleurs, celle du safran en particulier !
Le Mont Siroua se situe sur la frontière des régions Souss Massa et Drâa Tafilalet, à la jonction des provinces de Taroudant, Tiznit et Ouarzazate. Il culmine à environ 3.304 mètres, et il est considéré comme étant un haut-lieu de l’écotourisme, de la randonnée et de l’alpinisme, avec des paysages à couper le souffle et une biodiversité d’une très grande richesse, des plantes sauvages aux animaux endémiques.
Le Mont Sirwa a beaucoup à offrir à ses visiteurs, amoureux de la nature, randonneurs et passionnés de culture amazighe. Des vallées verdoyantes, des crêtes rocheuses, des gorges profondes et des plateaux parsemés de villages qui ont conservé leurs modes de vie traditionnels.
Les habitants locaux exploitent les terres fertiles de la région en installant des terrasses agricoles et des cultures en altitude, avec notamment des arbres fruitiers, des légumes et le fameux safran qui constitue une source de revenue non négligeable pour les petits cultivateurs.
Le safran est une épice très prisée pour sa saveur unique, ses propriétés médicinales et ses vertus culinaires. Il est produit à partir du pistil de la fleur de crocus sativus, une plante originaire de l’Iran et du Cachemire. Il est également considéré comme l’une des épices les plus chères au monde en raison de la difficulté de sa production, de la culture à la récolte.
Le processus de production du safran est très délicat et nécessite beaucoup de main-d’œuvre. Les pistils doivent être récoltés à la main, à l’aube et avant le lever du soleil, puis séchés et triés pour obtenir les filaments de safran. Il faut environ 150 000 fleurs pour produire un kilogramme de safran, ce qui explique en partie son prix particulièrement élevé.
Le safran est largement utilisé dans la cuisine pour donner de la saveur et de la couleur aux plats, notamment dans la cuisine espagnole, iranienne, indienne et marocaine. Il est également utilisé dans les médecines traditionnelles pour traiter une variété de troubles, notamment l’anxiété, la dépression, les douleurs menstruelles et l’insomnie.
La production de « l’or rouge » est une activité familiale et traditionnelle, où les femmes sont souvent chargées de récolter les filaments qui occupent une place importante dans la culture et la gastronomie marocaine. Le safran est utilisé dans de nombreux plats marocains, tels que le tajine, le couscous et les pâtisseries. Il est également utilisé dans la préparation du thé lors des grandes cérémonies et des fêtes religieuses.
Les producteurs s’organisent de plus en plus sous forme de coopératives agricoles afin de proposer un produit fini de meilleur qualité, éradiquer la contrefaçon, négocier de meilleurs prix de vente, et sécuriser leurs revenus. Ils doivent néanmoins faire face à une concurrence internationale de plus en plus rude, et des conditions climatiques changeantes qui menacent la constance des récoltes.
La culture du safran dans la vallée de Sirwa est une activité importante pour l’économie locale. Elle permet de soutenir financièrement les communautés rurales et d’aider à l’émancipation économique des femmes. C’est également un argument marketing pour la région qui attire un grand nombre de visiteurs en quête de beauté naturelle et d’ambiances authentiques.
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