Drâa Tafilalet est une région située dans le sud-est du Maroc qui couvre une superficie totale d’environ 88.000 km² avec une population estimée à 1,6 millions d’habitants (selon le recensement de 2014) dont les 2 tiers vivent dans le milieu rural.
Etant donné la particularité climatique et territoriale de cette région, l’économie de Drâa Tafilalet repose essentiellement sur l’agriculture et les activités qui y sont afférentes. L’élevage et l’extraction des minerais contribuent également d’une manière remarquable au développement socioéconomique de la région, tout comme l’artisanat et plus récemment le tourisme.
L’activité agricole dans la région est particulièrement difficile à cause de la rudesse des conditions climatiques d’une part, et par manque le resources hydriques et de terres fertiles d’autre part.
L’activité pastorale y revêt néanmoins une grande importance vu l’étendue des parcours, mais également grâce à l’importance sociale et culturelle de cette activité au sein de la population locale constituée majoritairement de tribus amazigh.
Les 3 premières cultures en termes de volume de production dans la région Drâa Tafilalet sont la datte, l’olive et la pomme. Les deux premières sont cultivées le longs des rivières et dans les oasis, tandis que la pomiculture est une exclusivité de Midelt et de sa région.
D’autres cultures connaissent un succès relatif tels que la pastèque de Zagora, le safran de Sirwa ou le henné d’Agdz, mais pèsent modestement sur la balance commerciale de la région.
L’étendue des parcours ainsi que des conditions naturelles optimales confèrent à la région une vocation pastorale plus qu’agricole. En effet, l’élevage a longtemps constitué l’activité principale de la population locale et continue d’être une importante source de revenus pour un grand nombre d’éleveurs.
La région est ainsi réputée pour ses dromadaires, ses moutons et ses chèvres. Des animaux élevés d’abord pour leur viande et leur lait, mais aussi pour leur laine. Taznakht et ses environs est célèbre pour la qualité de ses grillades, mais également pour ses tapis traditionnels de laine de mouton tissés à la main dont la notoriété est internationale.
Certains agriculteurs pratiquent l’apiculture et produisent un miel de qualité à partir des fleurs du désert. Et l’essor du tourisme a invraisemblablement eu un impact positif sur l’élevage, notamment de dromadaires, de plus en plus utilisés pour le transport d’équipements et de marchandises dans le cadre de bivouacs dans le désert, ou pour de simples promenades sur les dunes de sable.
L’industrie occupe une place secondaire dans l’activité économique de Drâa Tafilalet. Le tissu industriel y très jeune, moins développé que dans les autres régions, et composé de petites et moyennes entreprises peu diversifiées et portées sur une production destinée en grande partie à satisfaire les besoins locaux.
L’artisanat y est par contre en nette progression avec des filières de maroquinerie, de poterie et de tapisserie en évolution constante. La production et le travail du cuir est devenue un secteur porteur, en particulier dans les villes de Rissani et Erfoud. Les artisans locaux y produisent une variété de produits de maroquinerie, notamment des sacs, des ceintures et des chaussures, qui sont vendus dans tout le pays et qui sont très appréciés des touristes étrangers.
La poterie occupe également une place importante à Drâa Tafilelt avec des artisans qui fabriquent une grande variété d’articles en argile et en terre cuite, des bols, des assiettes, des tajines, des vases et autres objets décoratifs. La fabrication de tapis amazigh tissés à la main génère des revenus important pour les travailleuses de laine et occupe une main d’oeuvre importante tout en drainant des revenus considérables.
En somme, l’artisanale de Drâa Tafilalet puise sa richesse dans le patrimoine culturel et les traditions locales. C’est aussi l’un des atouts complémentaires de la destination sur le plan touristique.
Le commerce est une activité ancestrale dans la région de Drâa Tafilalet puisque plusieurs villes se trouvaient sur d’anciennes routes commerciales transsahariennes.
Depuis des siècles, ce secteur ne cesse de connaître une évolution croissante, aussi bien au niveau horizontal que vertical, du fait du nombre de produits commercialisés et d’une complémentarité d’intérêt entre le secteur du commerce et les autres branches productives, à savoir le tourisme, l’artisanat, l’agriculture ou l’industrie cinématographique.
La région de Drâa Tafilalet a été historiquement une région clé de transit pour les échanges commerciaux entre les régions du sud et les pays du Maghreb et de la Méditerranée. Les caravanes de dromadaires transportaient dattes, tapis, cuir, safran, épices, herbes médicinales, or et esclaves, et traversaient la Route du Sud qui reliait Fès, Marrakech et Ouarzazate, ainsi que la Route des Caravanes qui traversait le désert jusqu’à Tombouctou au Mali.
Aujourd’hui, Drâa Tafilalet est desservie par la Route Nationale N°10 qui la pénètre verticalement depuis Ouarzazate vers Errachidia en passant par Tinghir, la Route Nationale N°9 qui dessert Zagora depuis Marrakech en passant par le col de Tizi n’Tichka, la Route Nationale N°13 reliant Errachidia à Meknès au nord, et enfin la Route Nationale N°12 qui relie Rissani à Zagora.
Le secteur minier joue un rôle primordial dans le développement économique de Drâa Tafilalet puisque la région concentre 40 % des permis d’exploitation de mines au Maroc, hors phosphate.
Le sol y regorge de minerais, les plus communs étant :
Ces produits miniers sont extraits dans une quarantaine d’exploitations industrielles éparpillées dans toute la région, les quatre plus importantes de la Province de Ouarzazate étant celles de Imiter, Bouazzar, Imini et Mestadem, et la plus grande de la province d’Errachidia est située au Jbel Abdellah.
Le secteur a tardé à décoller à Drâa Tafilalet, longtemps éclipsée par ses voisines directes que sont Agadir (Souss Massa), plus grande station balnéaire du pays, et Marrakech (Marrakech-Safi), première ville touristique au Maroc.
La région est pourtant une destination de rêve pour les amoureux des grands espaces sauvages, de la nature et du tourisme responsable avec des oasis étendues sur les rives des oueds Drâa, Ziz, Guir et Ghris, des gorges à couper le souffle, des monts escarpées de plus de 3.000 mètres de hauteur, des vallées enneigées, d’immenses dunes de sables et des kasbah plusieurs fois centenaires.
La région compte de nombreux sites touristiques devenus célèbres grâce aux réseaux sociaux (Ksar Aït Ben Haddou, Zaouia Naciria, Sijlmassa, Imlchil, etc.) et des paysages pittoresques multiples et variés.
L’hospitalité des habitants, la richesse et la diversité du folklore et l’authenticité architecturale des ksour, sont autant d’atouts qui favorisent le développement du tourisme national et international de Drâa Tafilalet.
Crédits :
Sergio Otoya – Max van den Oetelaar – Sergey Pesterev – Raúl Cacho Oses – Rumman Amin – Edz Norton
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