Culminant à 3 757 m, le Jbel Ayachi jouit d’une position de transition entre l’Atlas et le désert. Le massif s’étend sur plusieurs kilomètres, et domine vers le sud le Haut Atlas oriental. Ses hauteurs offrent ainsi des paysages majestueux, et permettent des aventures à couper le souffle. Il procure en effet une des ascensions les plus prisées et les plus périlleuses d’Afrique du nord. Ses vallées et collines restent recouvertes de neige jusqu’au mois de juin et constituent par conséquent un paradis pour les randonneurs et les amoureux de la nature.
Le Jbel Ayachi est entouré de collines et de vallées et son couvert végétal est fait de forêts de chênes et de cèdre. La région est bien arrosée et dispose ainsi de vastes pâturages, propices à l’élevage ovin et caprin. Le piémont est donc le lieu idéal pour faire le plein d’air frais, pour se rapprocher de la nature et surtout pour sentir un dépaysement total. Au cœur des vallées, c’est le silence absolu. Les randonneurs n’auront comme compagnie que la faune locale, composée principalement de petits mammifères, de reptiles de rochers et d’oiseaux.
En prenant de l’altitude, les décors verdoyants se mêlent aux sommets calcaires, formant ainsi un panorama photogénique. Une demi-journée suffit pour profiter pleinement des atouts naturels du site.
Un géant à gravir
L’ascension du Jbel Ayachi figure parmi les plus difficiles au Maroc. Pour gravir le sommet, il est conseillé d’être un randonneur averti, d’avoir des notions d’escalade et surtout d’être accompagné par un guide certifié. Pour cause : les données des pistes varient selon les conditions météorologiques.
L’aventure commence à l’aube, depuis le village Tattiouine ou celui de Sidi Hamza. Le trek dure 2 à 3 jours, durant lesquels les aventuriers arpentent des sentiers tumultueux et sauvages, passent par des cols difficiles et traversent même parfois le fond de la rivière. Le dénivelé total de l’ascension dépasse les 2000m sur environ 25Km.
Un grand cône est érigé au sommet pour marquer la réussite de l’ascension. Le panorama de 360° depuis le sommet est une récompense inestimable. La vue s’étend à des kilomètres sur les sublimes paysages du Haut Atlas oriental, et notamment sur le célèbre cirque de Jaafar, qu’on peut visiter sur le chemin du retour.
Le massif de Jbel Ayachi abrite plus 90 espèces d’oiseaux, dont celle d’un vautour : le Gypaète barbu. Ce grand vautour a une envergure de près de 3 mètres, et se différencie de ses cousins par l’absence de zones dénudées sur son corps et par ses ailes anguleuses. Le qualificatif barbu lui vient de la « barbichette » de plumes noirs qui orne le dessous de son bec. Cette espèce est présente en Asie centrale, en Afrique du nord, au Moyen-Orient et en Europe, et est protégée car menacée de disparition.